S’occuper de l’enfance au quotidien—tout en préparant l’avenir
S’occuper de l’enfance au quotidien—tout en préparant l’avenir
Comme parents, nous souhaitons ce qu’il y a de mieux pour notre famille. Nous voulons que nos enfants apprennent, se fassent des amis et s’amusent. Mais quand votre enfant a un handicap, votre emploi du temps peut être rempli avec des rendez-vous, des traitements et des réunions. Vous ferez tout en votre pouvoir pour l’aider à atteindre son potentiel. Les traitements et une intervention précoce sont certes importants. Mais le fait d’aider nos enfants à profiter de leur enfance au quotidien a tout un impact. Ils peuvent bâtir des relations, des aptitudes et des intérêts qui dureront toute la vie.
Comment pouvons-nous aider nos enfants à s’épanouir aujourd’hui tout en préparant leur avenir? Prenez tout d’abord le temps de rêver. Prenez contact avec la communauté. Et commencez à vous occuper des finances. Faites des lectures pour trouver des idées pratiques, des ressources et des conseils de parents qui sont passés par là.
RÊVEZ GRAND
Quel avenir envisagez-vous pour votre enfant?
Quand nos enfants sont jeunes, nous nourrissons pour eux, en tant que parents, de grands rêves d’avenir. À mesure qu’ils grandissent et apprennent, ils s’approprient leurs rêves. Et si notre enfant a un handicap, nous pouvons tomber dans un piège où l’incertitude entourant son avenir nous amène à modérer nos rêves.
Or, plus nous rêvons grand, plus nous sommes susceptibles de faire des choix qui pousseront nos filles et nos fils vers ces rêves.
Une bonne façon de commencer consiste à envisager l’avenir de votre enfant et à le mettre par écrit. Voici quelques étapes pour débuter.
1. Réfléchissez à vos valeurs ou convictions profondes.
Quelles valeurs sont importantes lorsque vous réfléchissez à l’avenir de votre enfant?
Cochez toutes celles qui s’appliquent et ajoutez les vôtres.
❑ attitude attentionnée
❑ contacts
❑ créativité
❑ famille
❑ joie
❑ apprentissage
❑ raison d’être
❑ spiritualité
❑ autres valeurs
2. Réfléchissez à ce qui rend votre enfant unique.
Quels mots ou images vous viennent à l’esprit lorsque vous songez à votre enfant?
3. Énoncez votre vision.
Écrivez une phrase (ou davantage) sur l’avenir dont vous rêvez.
Gardez en tête vos valeurs et les qualités uniques de votre enfant.
Exemples d’énoncés de vision :
Bref et simple : Jennifer aura les mêmes possibilités que sa sœur et son frère à la maison, à l’école et dans notre communauté.
Détaillé et plus vaste : Jennifer aura une vie remplie d’amitiés et de relations attentionnées et réciproques. Elle va fréquenter l’école du quartier et aura la même éducation que ses camarades. Son apprentissage, ses emplois et ses activités récréatives seront fonction de ses forces et ses intérêts. Elle se servira de ses dons et de ses talents pour redonner à sa communauté.
4. Déterminez les démarches à faire.
Comment votre vision concernant votre enfant s’applique-t-elle à ce qui se passe à la maison, à l’école et dans la communauté? Notez une démarche ou deux à faire pour chaque aspect de votre vision.
Exemple : Si votre vision inclut une vie avec des amitiés attentionnées, que pouvez-vous faire pour cela?
Exemple de démarche : Prenez contact avec le responsable du groupe de scouts local pour vous renseigner sur la façon de s’inscrire dans les louveteaux.
5. Partagez votre vision avec votre famille, vos amis et les fournisseurs de services.
C’est vous qui connaissez le mieux votre enfant. Le fait de partager votre vision est une excellente façon de défendre ses intérêts.
Ressources :
Voici des témoignages de familles qui aident ceux qui leur sont chers à avoir une vie bien remplie basée sur les forces et les rêves.
Planning Network : « Crafting a Good Life »
Planning Network : « Challenging Perceptions »
C’est important de vous en tenir à cette vision. Lorsque nous demandons des traitements, des ressources ou un financement, nous nous focalisons souvent sur les difficultés que nos enfants rencontrent. Essayez de ne pas vous limiter à ce qu’il ne peut pas faire. Utilisez plutôt les forces de votre enfant pour combler ces écarts. Chaque personne apporte sa propre contribution au monde. Votre enfant vous surprendra.
- Informez-vous sur les programmes et les centres communautaires inclusifs. Visitez des endroits comme le YMCA, les centres pour l’enfant et la famille ON y va, les bibliothèques municipales et les centres récréatifs communautaires. Beaucoup ont de groupes de jeu gratuits ou à prix abordable, des heures du conte et des haltes-répit. Rencontrez d’autres parents pendant que votre enfant interagit avec des camarades de son âge.
- Exposez votre enfant à une nouvelle activité structurée basée sur le jeu. Votre enfant découvre ce qu’il aime en participant à diverses activités. Il acquiert des aptitudes, gagne en assurance et se fait des amis par la même occasion.
Communiquez avec le formateur avant le début de l’activité. Cela vous permettra de suggérer des idées pour inclure avec succès votre enfant. Et vous pouvez l’aider à savoir à quoi s’attendre.
- Faites connaissance avec les moniteurs de votre enfant. La vie de votre enfant est enrichie par la présence d’adultes attentionnés. Certains éducateurs de maternelle, moniteurs de camp, professeurs de musique et autres personnes peuvent avoir une relation étroite avec votre enfant. Restez en contact avec eux. Quand le moment viendra, vous pourrez inviter ces adultes attentionnés à faire partie du réseau de soutien de votre enfant
- Impliquez-vous dans votre communauté
Faites du bénévolat : Vous vous passionnez pour la musique, l’environnement ou le théâtre? Faites du bénévolat en famille à un festival de musique ou au nettoyage d’un parc lors de la Journée de la terre. Puis organisez une journée de jeu ou un pique-nique collectif avec des personnes que vous avez connues comme bénévole.
Cultivez des relations de bon voisinage : Promenez-vous dans le quartier avec votre enfant. Arrêtez-vous pour parler avec vos voisins. Présentez-vous. Il arrive souvent que des voisins ne se connaissent pas—même après avoir vécu pendant des années dans la même rue ou sur le même étage. C’est le moment de rompre la glace et d’apprendre comment les gens s’appellent.
Offrez des biscuits, de la soupe maison ou des fleurs de votre jardin. Proposez d’arroser les plantes de vos voisins en leur absence. Ces échanges contribuent à développer les aptitudes de votre enfant pour les relations interpersonnelles. Et vous agrandissez le cercle des personnes vivant à proximité qui connaissent votre enfant et s’en soucient.
- Informez-vous sur les écoles du quartier. Allez aux portes ouvertes et demandez qu’on vous fasse visiter les locaux. Interrogez vos voisins sur l’expérience de leurs enfants dans différentes écoles.
- Renseignez-vous sur la politique de votre commission scolaire en ce qui concerne les écoles que votre enfant peut fréquenter. Certaines commissions permettent aux familles de choisir des écoles spécifiques. D’autres exigent que les élèves fréquentent une école publique ou distincte à l’intérieur d’un certain périmètre.
- Une fois que vous avez choisi une école, prenez rendez-vous avec le directeur de l’établissement et l’enseignant de votre enfant. Pour présenter votre enfant, vous pourriez montrer :
- Demandez à l’enseignant de votre enfant de quelle façon il aimerait rester en contact. Un cahier de communication ou un courriel hebdomadaire peut vous aider à accompagner l’apprentissage de votre enfant.
- Informez-vous sur le plan éducatif individualisé (PEI) de votre enfant. Il montre comment le programme et/ou les stratégies d’enseignement seront adaptés aux besoins d’apprentissage de votre enfant.
– L’enseignant et le personnel de soutien (aide-enseignant, enseignant-ressources) créent tous les ans un PEI à partir de votre rétroaction. Assistez à toutes les réunions PEI afin de vous assurer que votre enfant reçoit une éducation basée sur le programme et a des occasions de socialiser à l’école. C’est également utile que l’équipe de soutien de votre enfant (ami de la famille, grand-parent, planificateur ou facilitateur, etc.) participent à ces rencontres.
- Votre enfant peut s’exercer à porter son sac à dos, à ouvrir les contenants de sa boîte à lunch et à fermer son manteau.
- Demandez à visiter la salle de classe de votre enfant et à rencontrer son professeur avant le début de l’école. Prenez des photos de la salle de classe et de différents centres d’activité.
- Préparez un livre d’images ou une histoire montrant à votre enfant ce à quoi il doit s’attendre chaque jour.
FINANCES ET AVENIR
Une fois votre enfant adulte, vous vous demandez :
Voici comment faire :
- Obtenez un numéro d’assurance sociale pour votre enfant.
- Demandez le crédit d’impôt pour personnes handicapées (formulaire T2201) à l’Agence du revenu du Canada. Ce crédit réduit le montant des impôts qu’une personne doit au gouvernement. Si vous êtes admissible au crédit d’impôt pour personnes handicapées, il se pourrait que vous receviez la prestation canadienne pour enfants handicapés.
- Ouvrez un régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI) et faites des cotisations pour votre enfant. Le REEI est un régime d’épargne à long terme offert par le gouvernement fédéral. Il comprend des cotisations personnelles plus les subventions et les bonds du gouvernement canadien. Au fil du temps, un REEI peut devenir un actif financier important que votre enfant pourra utiliser plus tard dans la vie. Le REEI n’aura aucune incidence sur des prestations d’invalidité provinciales comme le POSPH. Partners for Planning propose tous les mois des webinaires d’initiation au REEI.
- Voyez si vous êtes admissible à ces autres sources de financement :
Il faut de la planification et des efforts pour aider votre enfant à avoir une enfance ordinaire—mais ça en vaut la peine. Commencez par vos espoirs et vos rêves. Soulignez les forces, les intérêts et les capacités de votre enfant.
Découvrez ensuite ce que votre communauté propose. Si votre enfant a une vie bien remplie, il aura un « quotidien » riche une fois grand.
Nouez des relations avec d’autres personnes par la même occasion. Rapprochez-vous de parents qui partagent vos expériences, votre sagesse et vos stratégies. Le fait de parler à quelqu’un qui « comprend » vraiment n’a pas de prix. Et ces amitiés peuvent durer toute la vie.